20 Juil Anatomie de l’atelier II : l’atelier de gravure.

Deuxième partie consacrée à l’anatomie de mon atelier, après ses fondations, son aménagement. (Aménagement qui sera d’ailleurs à revoir). Chaque technique nécessite ses propres spécificités, aussi l’atelier de gravure demande la mise en place d’espaces bien distincts les uns des autres.
Ainsi mon atelier est constitué :
- D’une salle propre,
- D’un coin acide (toujours en aménagement),
- La zone d’impression
- L’espace de travail
- Un espace de travail bis
- Un coin stockage
- Un labo photo
- Le cagibi à cadre.
Zones spécifiques à un atelier de gravure.
La salle propre.
La zone d’encrage étant un espace (très) salissant. Il est donc nécessaire de bien séparer l’endroit où l’on prépare le papier. L’aménagement de la maison m’a permis d’y consacrer une pièce entière.
C’est là que je stocke tous mes papiers, aussi bien pour l’estampe que le dessin ou l’encadrement.
J’ai la chance d’avoir récupéré des étagères spéciales pour ranger les rames de papier, comme il y en a dans les imprimeries. Elles sont organisées par techniques, et j’ai pris soin de séparer les papiers d’essais ou de petites éditions de ceux achetés en vue d’une édition spéciale.
Sous cette étagère il y a une réserve secrète de cuivre. Des plaques grands formats et déjà gravées d’un côté que je garde précieusement pour de futurs projets.
A côté ce ces étagères, il y a d’autres étagères un peu foutraques, où je range les carnets de croquis vierges.
Et il y a les tiroirs ! Les fameux tiroirs qui ont donné leur nom à l’expo « j’ai 10 ans et 4 tiroirs ». Bon depuis ils se sont multipliés.
C’est là que j’entrepose tous mes tirages.
Les grandes éditions sont dans des boîtes, et les travaux encadrés ou marouflés ne sont plus à l’atelier mais dans le grenier de ma chambre.
Utilisation de la pièce.
Bien qu’elle soit essentiellement une zone de stockage, la salle propre est un lieu de travail indispensable :
C’est là que commence une édition et qu’elle se termine.
- Le choix du papier.
- Sa préparation : découpe, et si le format est grand, c’est aussi là que je l’humidifie.
- Le séchage des estampes.
- La signature et numérotation des éditions.
- L’emballage (sous papier de soie sans acide) des tirages.
- Mais aussi l’encadrement
- et la préparation des prochaines expositions.
Le coin acide.
Cet espace est encore en cours d’aménagement.

Si l’atelier de gravure est suffisamment grand, le coin acide est alors une pièce séparée. Il doit absolument y avoir une bonne aération et être proche d’un point d’eau. Du coup, lorsque je suis arrivée ici, j’ai spontanément choisi de le mettre proche de la porte du jardin, et c’est là que j’ai fait installer l’évier (avec eau chaude !)
J’y ai prévu une zone pour vernir les plaques ainsi qu’une table amovible destinée soit aux grands formats, soit à mes futures aquatintes à l’aérographe.
Le point négatif : étant donné que je n’ai qu’un seul point d’eau, c’est aussi là que je fais la vaisselle et humidifie le papier. Il faut être très précautionneux pour ne pas envoyer de l’eau noire dans le bac à papier quand je me lave les mains.
La zone d’encrage.
Comme son nom l’indique, c’est là que j’encre. C’est donc à côté de la presse.
C’est mon endroit préféré de l’atelier :
- La plus belle lumière
- le moins froid en hiver
- très joli.
Il est déconseillé de graver sur la zone d’encrage car de minuscules copeaux de cuivre pourraient venir se cacher sournoisement dans l’encre et rayer notre plaque.
Les zones grand luxes.
La zone annexe : 2eme plan de travail et table d’encrage (marbre). Prévue essentiellement pour la typographie, elle me permet de profiter de la lumière du jour jusqu’au dernier moment.
Le jardin de table : à l’origine c’était la table consacrée à la réalisation des 10×10, c’est pour cela que tout mon matos de gravure est à côté. Mais elle n’est pas très confortable…
Mon grand placard : là où j’entrepose tous mes supports de gravures. J’ai de quoi tenir un bon bout de temps, mais allez savoir pourquoi il n’y a jamais ce que je cherche…
Le labo photo : construit en même temps que l’atelier, je ne l’ai utilisé que deux fois… Je ne suis pas photo mais c’est sentimental. J’ai deux vieux argentiques souvenirs de famille…
Le cagibi à cadre : stock commun avec mon fiancé pour nos expo. Encore une fois, jamais le bon format où la bonne couleur. Mais je ne suis pas du genre à faire des gravure pour rentrer dans le cadre.
Les ateliers de gravures qui m’ont inspirée :
- Centre de la gravure et de l’image et de l’image imprimée : https://www.centredelagravure.be/fr/static-pages/15460-atelier-ouvert-estampe-et-typographie
- Atelier des Beaux-Arts de Bruxelles : http://www.arba-esa.be/fr/home.php
- L’atelier aux Lilas pour la typographie et l’estampe : https://www.atelierauxlilas.com/
- Atelier Outotsu : http://outotsu.com/
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