08 Jan Croquer le caramel.
J’ai enfin préparé le calque pour mon travail sur la folie. Un autoportrait, type photo d’identité, tout à fait sérieux (bien que j’ai toujours des cheveux qui se font la malle, un sourire en coin sur les photos et un strabisme qui apparaît au dessin…) qui devient fou quand on le déplie.
Au début quand on m’a parlé de la folie j’ai pensé aux portraits de Géricault. Mais voilà c’est pour les enfants. Folie douce. Pas de maladie. Pas de violence. Pas la folie du monde et des hommes. Justes des bonbons, des fous rires et des enfants qui courent après la maîtresse. Frustrant. Pas inspirée pour un sous.
Alors je me suis dit : « puisque c’est comme ça , je vais rentrer dans le cadre ». Sérieuse. Et montrer ce que je pense si on me le demande, mais le penser dans tous les cas. Je me suis inspirée d’une technique de dessin d’enfant. Petit bonhomme tout rond devient grand et mince quand on le déplie.
Mon autoportrait se déplie en trois parties. La bouche pour crier ou dévorer. Les yeux qui deviennent immensément grands et le front pour montrer tout ce qu’il y a dans ma tête. Mais bon n’ayant pas plus d’idées je suis restée soft : petits cœurs, étoiles et petites fleurs. Et pourtant ! Une fois déplié le dessin devient dérangeant. Surprenant ? Vraiment fou. Psychopathe ? Un peu effrayant ? Mais n’est-ce pas ça la vie ? Avoir des rêves plein la tête, des étoiles plein les yeux et la furieuse envie de crier au monde qu’on existe ?
C’est drôle mais si je ne déplie qu’une ou 2 parties à la fois ça passe. C’est de montrer tous les sentiments à la fois qui dérange. Peut être les dents pointues ? C’était pour mieux croquer le caramel… Hâte de commencer la gravure.
En revanche, toujours pas d’idée pour apporter une touche de folie à ma danseuse classique très sérieuse. Plein d’idées (la déguiser en Eve, en cavaleras…) mais la rendre fofolle…
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