D’imprévu en imprévu.

Mardi dernier fut une journée mouvementée à l’atelier. Comment un imprévu en engendre un autre puis chamboule une fois de plus mon planning idéal. Initialement, j’aurais aimé imprimer un contact exquis et que Tom filme afin d’envoyer le processus aux participants.

Imprévu 1 : Je change d’avis.

Du blanc au noir.

Je voulais absolument terminer une commande passée avant le confinement. Ca commençait à trainer alors il était temps. Il ne devait rester qu’une étape pour finir le cadre d’une repro de Blacksad. Mais voilà, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…

Le passe-partout était sous poids en train de sécher. Il devait y avoir le biseau dans les tons ocre, un filet noir et un passe-partout blanc dessiné. Mais voilà que quand j’ai repositionné les divers éléments pour avoir une vue d’ensemble je me suis dit :

« Waouh mais c’est classe ! ».

Et en plus ça réglais le problème d’une sensation de vide que je n’arrivais pas à combler. Mais initialement le noir devait seulement être visible sur le filet. Alors même si je me suis appliquée, je ne me suis pas trop attardée sur les défauts qui ne devaient pas se voir.

cadre imprévu pour Blacksad
Le cadre accroché dans son nouveau chez lui.

Les petits défauts qui pointent le bout de leur nez.

Pourtant, je le sais, à chaque fois je me fais avoir. Je me dis travaille comme si c’était le final et après :

« boh c’est pas grave, ça ne se verra pas, c’est juste un essai… »

Et puis ça se voit ou l’essai avait un truc spécifique que j’aurai adoré garder. C’est exactement ce qui s’est passé là.

  • Au début quelques bulles d’air. Bon on peut jouer sur l’éclairage, que ça ne se voit pas.
  • Et celles sur le bord ? Bah maintenant que le passe partout est noir, il faut que j’achète un nouveau cadre alors autant recouper.
  • Et ça là, c’est quoi ? Et voilà, je dois refaire une cartonette noire.

J’ai tout de même eu de la chance car malgré les dizaine de feuilles noires dont je dispose, une seule était de la bonne teinte !

Recommencer cette étape n’est en sois pas techniquement compliqué mais chaque chose prend du temps. Et je suis dépendante du temps de séchage.

Le choix du cadre.

Pour choisir les nouvelles baguettes d’encadrement, je préfère avoir le tableau avec moi. J’ai un rendez vous à Paris le lendemain, je pourrais donc en profiter pour passer au magasin avant.

  • Cela signifie que tout doit être prêt pour le lendemain.
  • Que je finirai le montage directement sur place afin de ne pas me retrimballer le tableau partout.

Mercredi à 6 h du matin j’étais dans l’atelier en train d’effectuer les derniers collages afin qu’ils sèchent pendant le petit déj. Tout s’est bien passé.

A la boutique j’ai attendu plus d’une heure avant d’être servie. C’est un des mystères de cet endroit :

  • 3 clients, 2 vendeurs connus et 2 autres personnes qui semblent être de la boutique mais qui se baladent plus qu’ils ne travaillent… Donc pourquoi est-ce que ça prend autant de temps ? En plus quand mon tour est venu, après plus d’une d’attente donc, on me demande si j’habite loin parce qu’ils ont du retard dans leurs commandes !!!!!!!! Sérieux !?

Conclusion

  • Je suis repartie du magasin avec un très beau cadre de bois couleur « champagne ».
  • Durant l’attente, j’ai fait connaissance avec un imprimeur qui m’a invitée à lui rendre visite.
  • La livraison s’est très bien passée. Je n’étais plus là quand le client à déballer l’œuvre mais on m’a dit qu’il avait des étoiles dans les yeux.

Imprévu 2 : tout bascule à Arachnoland.

Même imprévu, un peu de rangement ne fait pas de mal.

La chute

Aaah Arachnoland… Je pensais que c’était du passé. Du moins je faisais comme si. Recoins sombres et inaccessibles ? Je ne regarde pas. Et même, je les cache, les camoufle, les barricade, les emmure… Bref, je fais tout pour pouvoir les ignorer.

Ainsi, tout autour du meuble qui me sert de table de coupe, on a mis des caches en carton pour ne rien faire tomber derrière. Mais voilà que j’y pose ma règle de maçon un peu trop dans le fond et qu’elle déséquilibre l’ensemble !

Cache anti chute et règle indispensable basculent derrière le meuble. Tragédie, j’ai besoin de cette règle pour avancer mon cadre, mais pas question de plonger à l’aveuglette dans ce qui est probablement un repère ennemi. Pas le temps non plus de vider le meuble pour le déplacer. Alors j’appelle Tom.

« Tu es mon assistant, je te paie pour m’aider, alors tu vas plonger derrière pour récupérer la règle ».

Dénouement.

Tom a héroïquement plongé en terrain inconnu. Enfin il s’y est repris à plusieurs fois car son bras ne passait pas.
Et puis la règle semblait avoir disparue. Bien sûr que j’ai d’autres règles, mais parfois je suis un peu capricieuse et c’est avec celle là que je voulais travailler.

En réalité, la règle était coincée entre 2 tuyaux de chauffage. Il aura fallu pas moins d’une heure pour la récupérer. On s’est livré à pas mal d’acrobaties et l’atelier en a pâti. Ce petit accident a donc, une fois de plus, remodelé mon emploi du temps idéal.

Jeudi quand Tom est revenu, il a vidé, déplacé et réparé le meuble puis nous avons tout rangé. Ça a pris la journée et il reste encore à faire.

La bonne nouvelle c’est que je n’ai plus besoin d’acheter un nouveau meuble de stockage. Un peu de rangement et la moitié de l’espace est réapparu. Tout ça sans rien jeter !

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