Foujita, un fond d’or et une ligne divine.

Il y a deux ans je suis allée visiter l’exposition Foujita au musée Maillol. D’ailleurs le titre de cet article renvoie à mon article de l’époque. Il faut savoir que je suis une fervente admiratrice de Foujita depuis que son oeuvre a croisé ma route par un heureux coup du hasard.

Foujita
Autoportrait au chat. 1928. Gouache sur toile, 35 x 27 cm.

Ma rencontre avec Foujita.

On l’aura vu avec mes articles consacrés à Matisse, Cocteau ou encore Egon Schiele, la plus-part de mes grandes influences, datent de mes premières années de formation. A savoir le lycée. Et, effectivement c’est à cette époque que j’ai découvert le travail de Foujita.

Je voulais me cultiver alors j’allais toutes les semaines à la bibliothèque rayon art, et je prenais des livres aux hasard. Jamais le même rayonnage. Un jour j’ai rapporté Foujita à la maison.

J’ai tout de suite été séduite par la pureté et la sérénité qui se dégageait de ses œuvres. Ainsi que par ses chats.

La ligne et le fond d’or.

Même si en ce moment avec mes 10×10 je travaille essentiellement sur l’alternance des masses, le travail des surface et de la lumière, la ligne est quelque chose qui m’a toujours émoustillée. Je disais récemment que j’avais envisagée d’en faire le sujet de mon mémoire. Pourtant en cette période, le maître incontesté de la ligne était, pour moi, Egon Schiele. J’appréciais Foujita mais pas au point de m’en inspirer.

La ligne de Foujita.

foujita
Le petit Bouddah, 1919,huile sur toile, 81,5 x 105 cm.

C’est vraiment lors de l’exposition du musée Maillol que j’ai pu admirer son œuvre dans toute sa splendeur. Le travail du blanc est admirable mais sa ligne est époustouflante.

Je crois qu’il s’entraînait en la repassant de nombreuses fois sur ses croquis afin de l’apprendre par cœur. Puis sur sa toile, il traçait la ligne juste, parfaite, du premier coup parce-que ça main en avait la mémoire.

Fond d’or.

Je ne sais pas si c’est mon côté girly qui aime tout ce qui brille, ou mon attrait pour les icônes byzantines, mais j’ai adoré.  Je souhaiterais intégrer ça dans mes gravures. Je ne me suis pas encore penchée sur la question du comment, mais j’ai plusieurs fois vu des graveurs qui employaient la feuille d’or et chaque fois, je me dis : « faut que je me lance. »

Foujita
Mère et enfant, 1918. Aquarelle, gouache, encre de chine et application de feuille d’or sur papier. 41,6 x 31,2 cm

Alors quand je dis que je  ne me suis jamais penchée sur le problème, ce n’est pas tout à fait vrai, ni tout à fait faux. J’ai lu des articles sur la feuille d’or en peinture. J’ai tenté, j’ai foiré. Ça a duré 15 min. Alors certes je pourrais faire des fond doré à l’encre. Il y a des encres dorées de très bonne qualité. Mais ce n’est pas pareil.

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