20 Juin Histoire d’un papier qui se croyait d’acier…
L’estampe est un voyage, une aventure. On commence avec une idée puis la matière de la matrice va nous répondre, le climat va jouer, le temps aussi. C’est un art de l’éternel puisque graver une plaque c’est en quelque sorte « graver dans sa mémoire » mais c’est aussi de l’éphémère, du mouvant parce que si l’on peut croire que tout s’arrête avec l’achèvement d’une plaque c’est pourtant là que tout commence. La plaque gravée se fait matrice conceptuelle, et offre des possibilités insoupçonnées , l’idée d’un multiple unique. L’aboutissement d’une estampe est le résultat d’un mélange de méditation, d’excitation, de passion et de magie. De part l’échange au sein de l’atelier mais aussi la multiplicité des tirages, l’estampe est l’art du partage : tout le monde peut s’en offrir une. Mais c’est aussi un art du quotidien : de nos jours l’image imprimée est partout …
Je m’intéresse au quotidien, de la feuille morte au simple bout de scotch tout se révèle être un trésor. J’aime ces petits moments anodins qui par la force d’un souvenir deviennent éternel. Petit à petit j’en suis venue à parler du temps qui passe, des liens qui se tissent entre un quotidien jetable et le désir de laisser sa trace, de la fragilité d’une époque dont les objets sont devenus des témoins majeurs.
Martina
Posted at 10:55h, 07 novembreouah! je l’aime beaucoup Laura!!