Jour 6. Des jours sans.

10h39. Craintes

Depuis que je suis montée dans la voiture, j’ai le cœur serré. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus mais je me sens très angoissée…

Toujours pas de réseau dans la ville. Depuis les orages chaque fois que j’arrive je ne capte plus rien. Du coup obligée de travailler le soir et le matin.

Je pense à Valadon. Je n’ai toujours pas commencé celui de la semaine. Je n’ai pas non plus imprimé les 2 premiers du mois. Le temps passe vite.  On entame le 6eme jour et je réalise : la moitié de la résidence mais pas la moitié du boulot…

10h57. Catastrophe.

J’ai tout oublié. Tous les doc que j’ai imprimés ce matin ! Restée dans l’imprimante ! Les 6 portraits et les 2 fenêtres !!!!

Bon ne paniquons pas. Que vais-je faire à la place.

L’escalier. Qui est primordial. Mais que je fuis. Il m’intimide je l’imagine très dur. Il y a aussi l’arbre. Que je redoute. Et toutes les végétations que je peux facilement dessiner sur le vif.

Enfin je peux commencer le travail sur Valadon et attaquer la gravure de la porte….

Oh la la quelle tête de linotte.

11H. Post Scriptum.

Les documents pour  travailler sur Valadon sont dans un dossier en ligne…

12h20. Les jolies visites.

Ce matin des visites qui mettent du baume au cœur. Tout d’abord Jdann, accompagnée de Daniel. Daniel a crée une grange à poésie. J’adore l’idée. Ensuite est arrivé Olivier qui nous avait déjà repéré à Brux et qui avait pratiqué le lino lorsqu’il était étudiant. Et enfin Peter, tel un rayon de soleil, est apparu sautant de son vélo juste pour nous dire qu’il reviendra avec Patricia et qu’il avait reçu notre carte.

13h42. Folie dürerienne.

J’en ai marre de l’escalier. J’abandonne pour le moment. Je pense que je vais commencer à graver la porte. Je voulais dessiner la végétation d’après nature. Mais le lino est devenu si chaud que je ne pouvais plus le toucher. Il faut donc que je dessine en extérieur le matin quand je peux encore être dans l’ombre de la maison.

J’aimerais bien avoir un rendu végétal ultra précis, comme une étude de Dürer. Graver chaque brin d’herbe un à un. Mais là c’est sûr : je ne terminerai pas dans les temps.

Quand la planche de portraits sera achevée et que j’aurai fait le tirage général, je pense faire un exemplaire de chaque portrait pour essayer de les vendre.

15h10. Top chrono.

  • Si je grave plus vite que je ne dessine, je pourrai même présenter des tirages quelques jours avant la fin.
  • Si je grave aussi vite que je dessine, je serai prête pile poil pour l’impression collective.
  • Moins vite, faudra ruser.

Il semble – ce qui est somme toute fort logique- que je grave moins vite. Les pierres me prennent un temps fou !!!

17h52. Et après ?

La porte est suffisamment gravée pour être imprimée. Le toit n’est pas fini, et il y a des détails pour lesquels j’hésite. Je verrai  au tirage d’essai.

Je pense graver une matrice par jour. J’aurais donc la partie centrale et trois fenêtres.

La question que je me pose est celle de la suite. Est-ce que je me contenterai des pièces achevées pour en faire des estampes autonomes ? Ou est-ce que je pousse jusqu’au bout et que je finis la fresque avec tous les détails que j’aimerais ???

18H. Conclusion.

Le temps presse.

Objectifs de demain :

  1. Graver le gros de l’escalier.
  2. 9 portraits.
  3. Je ne pense pas avoir le temps pour dessiner les autres fenêtres.
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