Quelle surprise, un artiste ça travaille !!!

20170707_145345Vendredi après midi je suis allée imprimer en sérigraphie à l’atelier aux Lilas. J’y ai préparé des fonds pour petit géant et grande miniature, à l’aide d’un écran que j’ai fabriqué spécifiquement pour imprimer la pluie lors de mon 1er module « pluie » en octobre 2016. Bien entendu quand on cherche à reproduire le hasard c’est jamais aussi bien. Enfin à première vue puisque toute l’exposition « allô la Terre ici Saturne » était basé sur mon incapacité à reproduire hasard et accident (j’avais d’ailleurs récupérer à quelques heures de l’accrochage le premier tirage de la série qui avait passé la semaine à faire des allées retour entre la poubelle et le carton à dessin..). Pour le coup, j’étais persuadée que mes fonds devaient être bleus puisque le papier est gris. Alors qu’en fait ce qui fonctionnait si bien c’est qu’ils étaient sombres. Mais je me suis vraiment éclatée à rajouter des couleurs au gré de mes envies et de mon ressenti puis à gratouiller à même le papier parce que je trouvais que la couleur ne montais pas assez vite alors j’en avais mis un gros paquet… Demain j’imprimerai le lino. On verra. Si c’est trop bleu je réimprimerai un gris par dessus. Mais quel suspense ! A chaque nouveau passage je me demande si ce n’est pas celui de trop.

Ce week end à la campagne j’ai continué de travaillé sur les lino du jeu des 7 familles. J’ai presque terminé de dessiner Shou. J’ai de la chance car pour des raisons de composition j’avais absolument besoin de lui mettre une barbe, et après recherches, il s’agit effectivement d’un barbu. Je réfléchi encore à son vêtement.

Et oui, même en week end à la campagne, ça cogite, ça dessine ou ça gratouille. Et puis d’ailleurs quel meilleur endroit ? En fait dans mon sac à main il y a toujours de quoi avancer sur les idées en cours, que ce soit un lino à graver, un typon à dessiner ou un instant de vie à tailler. Je me balade partout avec ce qui est suffisamment petit pour être réaliser n’importe où (ce qui pourrait être une raison possible au poids extravagant de mon sac à main ?). C’est ma façon de rentabiliser le temps. Parce que c’est bien connu, un artiste ça rêve mais ça bosse pas. Un peu comme tous les gens qui n’ont pas d’horaires fixes et peuvent rester à travailler chez eux. Du coup on est toujours disponible. Et ne soyons pas mauvaise langue je ne résiste jamais à la tentation d’une sortie avec untel, d’un diner avec tel autre ou d’une après midi bavardage… Mais quand j’explique tout ce sur quoi je travaille ( 2 sculptures, une estampe d 1,5m de haut, un voyage sur la lune, deux autres gravures pour des expo à thématiques…) et toutes les étapes nécessaires pour y arriver ça étonne toujours. Alors je vous informe que même si les artistes peuvent être des magiciens, rien ne se fait en soufflant dessus.

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