17 Août Un assistant.
Comme vous le savez, depuis environ trois mois j’ai un assistant. C’est la troisième fois que j’en engage un et c’est vraiment une grande aide.
La première fois je ne savais pas trop ce que j’allais demander. Est-ce qu’il va s’ennuyer ? Ne va-t-il pas être trop dans mes pattes ?
Mais maintenant je sais exactement ce que j’attends de mon assistant.

Le rôle de l’assistant.
Le rôle d’un assistant artistique ne diffère pas tellement de celui d’un assistant dans d’autres domaines :
me simplifier la tâche pour que je puisse me concentrer sur l’essentiel.
En gros, faire tout ce qui me gonfle afin que je puisse passer un maximum de temps à créer.
- Passer le balais et la serpillère. Vérifier l’état des canalisations. (ça peut paraître cruel, mais je trouve difficile de travailler proprement dans un endroit qui n’est pas lui-même propre).
- Nettoyer les encres et les matrices quand j’ai fini d’imprimer.
- Répertorier et photographier les œuvres.
- Trier, répertorier et redistribuer les caractère typo.
- Regrouper les matériaux d’encadrement et , s’il est habile, commencer les découpes.
- Préparer le papier nécessaire à une édition et s’occuper du séchage.
Qualités d’un assistant.
Je n’ai pas besoin que mon assistant soit quelqu’un de très manuel mais il doit apprendre vite, être autonome et faire face à l’imprévu. C’est-à-dire que si subitement il me manque une paire de main alors que je suis déjà en train de maroufler il doit être prêt à arrêter ce qu’il fait pour venir m’aider. Cela signifie qu’il doit apprendre à anticiper afin que nous ne fassions pas tous les deux en même temps une tâche fort méticuleuse, afin que l’autre puisse intervenir.
Avec le temps mes assistants deviennent des coéquipiers. Ils sont des mains supplémentaires mais aussi un regard extérieur.
Deux d’entre eux n’étaient pas étudiants en art. L’intérêt est qu’ils ont des questions spontanées auxquelles on ne pense pas. Même s’il peut être déstabilisant d’entendre un « à quoi ça sert ? » en pleine réflexion, ça fait aussi avancer.
L’assistant en période d’expo.
Le travail de l’assistant en période d’expo, est soumis à plus d’imprévus car l’activité est plus intense. En plus de la mise sous plis des cartons d’invitations, des tâches propres à l’exposition qui vient.
Léa, exposition : là-haut :
- Imprimer en même temps que moi puis découper les pigeons.
Thierry, exposition de l’air :
- Préparation de la sérigraphie pour imprimer les pièces.
- Découpe et assemblage des divers éléments de l’œuvre.
- Résiner les coquillages de la Pluie.
- Aide à l’installation.
Tom, exposition « en coulisses » :
- Préparation des pages du livre « Parce qu’avec le temps les mots deviennent insensés. »
- Encadrement des « En tête à tête avec Matisse ».
Si j’étais riche et célèbre.
Si j’étais riche et célèbre, j’aurais toute une équipe. Enfin 3 personnes pour commencer. Peut-être 4.
- La première pour l’entretien de l’atelier (voir ci-dessus la liste de ce qui me gonfle).
- Une autre plus manuelle pour la préparation des supports, des encadrements, papier etc.
- La troisième serait « l’œil » de l’atelier. Elle devrait filmer et photographier un peu tout ce qui se passe afin que j’ai un maximum de matière pour alimenter mes blogs, mes cours, mes réseaux sociaux.
- Et le top du luxe : quelqu’un pour du secrétariat.
Pour commencer chacun à mi-temps. Ou deux à temps complet s’ils sont deux en un. Non franchement, les ateliers de la Renaissance et Jeff Koons ont tout compris. Pour créer à fond, il faut avoir sa petite entreprise.
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