
06 Juin Vers un autre monde, vers un autre art ?
Ce matin a eu lieu la réunion mensuelle du collectif Bayadère du groupement intensité. Le sujet de réflexion que nous proposait Olivier Wahl était « vers un autre monde, vers un autre art ».
Différentes idées sont ressorties :
- D’un point de vue entreprise, tout celles qui n’avaient pas un positionnement /une identité bien marquée mais qui était un peu entre deux ou noyées dans la masse ont rencontrées d’énormes difficultés. Tout comme celles qui n’occupent pas beaucoup les réseaux sociaux. Malheureusement, il s’agit généralement des mêmes entreprises. La communication et le numérique sont donc vraiment des outils indispensables.
- Les gens se sont recentrés sur eux-mêmes. Il y a une envie de développer le local et de réduire les étapes entre fabricants et vendeurs. Idée de décentralisation hors des grandes agglomérations et de développer les actions avec les partenaires locaux.
- L’Etat va délaisser la culture au profit de la relance économique. Affirmation nuancée par le fait que l’état sait l’importance de l’art mais que les populations font passer l’économie avant l’art. L’un étant un luxe et l’autre indispensable (Lequel ? Allez ! J’attends la dissert’. 300mots 😉 ).
Le confinement a, pour beaucoup, entrainé un changement dans les pratiques. J’ai été touchée par le témoignage de A. qui pour retrouver du temps à la création allait dans son atelier avec sa fille de 3 ans. En plus de tout ce que ça apporte à chacune d’elle, c’était la première fois que j’entendais une mère artiste parler de son enfant comme une source d’inspiration et non comme une entrave à la création.
Alors que chacun de nous avons abordé les réussites et difficultés rencontrées, une phrase est ressortie. Je pense que chacun de nous devrait la garder dans un coin de sa tête :
« Le déplaisir signifie qu’il est temps de créer quelque chose d’autre. » O. Wahl.

Nous avons aussi abordé le thème du temps de l’art. Thème qui revient souvent car nous manquons toujours de temps. CatD faisait remarquer que l’art faisait partie elle, donc il passait après qu’elle se soit occupée des autres. Comme une mère de famille qui s’endort sur son livre après avoir géré toute la maisonnée et couchée les enfants. Je comprends tout à fait. N’ayant pas d’enfants, et n’étant pas spécialement serviable (quoique trop à mon goût), je pense qu’il y a aussi une part d’éducation. La maison, les courses, les factures, le travail, la famille, les amis, le chat, l’oiseau et les poissons à nourrir… Toutes ces choses que la société nous a inculqué comme étant l’essentiel d’une vie stable et équilibrée. Je n’arrive toujours pas à accorder autant de temps que je le souhaiterais à l’art. Pourtant, il va devenir mon seul travail et ma seule source de revenue. Donc toutes les « obligations » seront tenues uniquement parce que je vais créer et exposer. Olivier voit les choses beaucoup plus simplement :
« L’art est essentiel à la vie. »
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